Pourquoi avons-nous tant besoin de traducteurs ?

Deux siècles d’enseignement dispensé en français  n’ont  pas réussi à faire de la population haïtienne un groupe de locuteurs à dominante francophone. La raison en est sans doute le mépris dans lequel cet enseignement a tenu la langue maternelle majoritaire, le créole. A signaler également, la difficulté de constituer un large corps enseignant maîtrisant suffisamment bien le français pour enseigner à grande échelle et de manière pertinente et efficiente dans cette deuxième langue officielle du pays. 

Plusieurs études récentes montrent que la lecture d’un texte dans sa langue maternelle favorise davantage sa compréhension. Par contre, le recours au créole comme langue d’enseignement à côté du français se heurte à une nouvelle difficulté majeure : il n’existe pour l’instant que très peu d’œuvres littéraires, scientifiques ou techniques produites ou traduites en créole haïtien.

Or, sur la base des récents travaux réalisés en didactiques des langues ou en sociolinguistique en Haïti, il apparait que le plus court chemin du peuple haïtien vers l’immense réservoir de ressources du monde y compris francophone passe par sa langue maternelle majoritaire.

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D’où un grand besoin en traducteurs…

 

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