Condamnation de l'assassinat de Grégory Saint-Hilaire

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L’annonce du meurtre de Grégory Saint-Hilaire dans l'après-midi du 2 octobre 2020, dans l’enceinte même de l’École Normale Supérieure a bouleversé jusqu'aux tripes la communauté universitaire haïtienne, notamment celle de la Faculté de Linguistique Appliquée (le doyen, les enseignants, les étudiants, les membres du personnel administratif). C’est toute l'université qui se trouve confrontée à la sauvagerie et à la bêtise humaine ! Encore une fois !

 

Après l’assassinat du Professeur Monferrier Dorval, qui a entraîné la mort du vice-doyen de la Faculté de Droit et d'Économie, le Professeur Charles Dumond Point-Du-Jour, et le meurtre de l’étudiant en agronomie Samul Mical, la Caravane de la Mort a fauché Gregory Saint-Hilaire. L’Université d’État d’Haïti devrait-elle demeurer le témoin passif de la disparition de ses membres, les uns après les autres ? Devrait-elle garder le silence et laisser, sans réagir, les ennemis de la connaissance tuer ses membres les uns après les autres ? Va-t-elle risquer elle-même de disparaître ou faire rempart de tout son corps contre la barbarie ?

 

La communauté de la Faculté de Linguistique Appliquée tout entière condamne de toutes ses forces ces actes criminels. Elle exhorte les responsables de la justice à agir fermement et rapidement pour identifier les criminels, les juger et les châtier à hauteur de leurs crimes. Elle demande au Conseil Exécutif de l'Université d’effectuer toutes les démarches nécessaires afin d’exiger du système judiciaire haïtien justice pour toutes les familles endeuillées par ces crimes.

 

Nous ne pouvons continuer à ensevelir les enfants de l'université que le système décime comme des oiseaux sauvages ! L’Université d'État agira ! Elle se mobilisera pour dire NON! Le silence, loin d’être une solution au problème national, est à bannir !

 

 

 

FLA, 5 octobre 2020.

Pour le décanat de la FLA,  le Doyen

Renaud Govain

Note de protestation de la Faculté de Linguistique Appliquée traduite de l’haïtien par Frantz Gourdet